Comportement alimentaire: stress et suralimentation

Lorsque les personnes sont stressées, plusieurs mécanismes biologiques se déclenchent qui peuvent les amener à manger davantage. Voici les principales raisons biologiques qui expliquent pourquoi le stress peut conduire à une suralimentation :

1. Réponse au stress et hormones : le rôle du cortisol

Le stress active le système nerveux sympathique et déclenche la réponse « combat ou fuite », au cours de laquelle des hormones comme l’adrénaline et le cortisol sont libérées.

  • Cortisol : Le cortisol, une hormone libérée par les glandes surrénales en réponse au stress, augmente l’appétit. Il favorise le stockage des graisses et la consommation d’aliments riches en calories. Sous l’effet du stress, le cortisol prépare le corps à faire face à des « menaces » perçues, en stimulant le besoin d’énergie sous forme de nourriture, souvent des aliments riches en sucre et en gras. Cela s’explique par le fait que le corps pense qu’il aura besoin d’une grande quantité d’énergie pour gérer cette situation stressante.
  • Adrénaline : Initialement, l’adrénaline libérée pendant une réponse au stress peut diminuer l’appétit à court terme. Cependant, une fois que le stress persiste et que le cortisol prend le dessus, l’appétit peut être stimulé.

2. Système de récompense du cerveau : la dopamine

Le stress peut altérer la chimie cérébrale, affectant les centres de récompense du cerveau.

  • Dopamine : Lorsque vous consommez des aliments riches en sucre ou en graisses, cela déclenche la libération de dopamine dans le cerveau, une hormone associée au plaisir et à la récompense. En période de stress, manger devient une manière d’activer ces circuits de récompense pour apaiser l’anxiété ou l’inconfort. Manger devient ainsi une forme d’auto-apaisement, renforçant le comportement de suralimentation.

3. Déséquilibre des hormones de la faim : ghréline et leptine

Le stress perturbe les hormones qui régulent la faim et la satiété.

  • Ghréline : C’est une hormone qui stimule l’appétit. Les niveaux de ghréline augmentent en réponse au stress, incitant les individus à manger plus, surtout des aliments riches en calories.
  • Leptine : C’est l’hormone qui signale la satiété et régule les réserves de graisse corporelle. Un stress chronique peut entraîner une résistance à la leptine, ce qui empêche l’individu de se sentir rassasié, même après avoir mangé suffisamment. Cela contribue à la surconsommation.

4. Effet de l’insuline

Le stress chronique peut également affecter la production d’insuline. Le cortisol, lorsqu’il est élevé sur une période prolongée, peut entraîner une résistance à l’insuline, ce qui signifie que les cellules absorbent moins de glucose. Cela peut provoquer des envies de sucre pour compenser ce manque d’énergie disponible dans les cellules.

5. Association psychologique entre nourriture et confort

Bien que cela soit plus psychologique que biologique, la nourriture, en particulier les aliments riches en graisses et en sucre, est souvent associée au réconfort. Cela est renforcé par des habitudes prises durant l’enfance (comme les collations après une journée difficile). Lorsque nous sommes stressés, il est naturel de chercher à se réconforter en consommant des aliments familiers et apaisants, amplifiant le comportement de suralimentation.

6. Déclin du contrôle des impulsions

Le stress aigu ou chronique peut altérer les fonctions du cortex préfrontal, la partie du cerveau responsable du contrôle des impulsions et de la prise de décisions rationnelles. Sous stress, le cerveau se concentre plus sur la satisfaction immédiate que sur les objectifs à long terme, comme la santé. Cela rend plus difficile de résister aux aliments riches en calories.

7. Lien entre sommeil, stress et alimentation

Le stress perturbe également le sommeil, ce qui peut affecter directement l’appétit.

  • Privation de sommeil : Le manque de sommeil causé par le stress perturbe également les niveaux de ghréline (qui augmente) et de leptine (qui diminue), favorisant la sensation de faim et les fringales, en particulier pour les aliments riches en glucides et en graisses.

En somme, le stress affecte plusieurs systèmes biologiques qui favorisent l’augmentation de l’appétit et la suralimentation. Des hormones comme le cortisol et la ghréline augmentent l’envie de manger, tandis que la dopamine et le système de récompense incitent à rechercher du réconfort dans la nourriture. Ces réponses biologiques combinées au stress psychologique rendent difficile le contrôle de l’alimentation pendant les périodes stressantes.

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